Histoire du tag et du graffiti : de Philadelphie à la France

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Amalle Dupuy

Fondatrice AMAL Gallery

Publié le 25 mars 2024

Découvrez l’évolution fascinante du graffiti et du tag, depuis leur naissance dans les rues de Philadelphie jusqu’à leur essor en France. Ancrés dans la culture urbaine, ces formes d’art de rue ont d’abord été liées au jazz avant de devenir des moyens d’expression et de manifestation populaires appartenants au street art. De la première fresque murale aux graffs modernes, plongez dans ce voyage artistique qui a transformé les murs des villes en toiles vivantes.

Les origines du tag et du graffiti

Les origines du tag et du graffiti remontent à l’Antiquité, mais c’est véritablement dans les années 1960 que ces deux formes d’art de rue commencent à se distinguer. Le graffiti, terme issu du grec “graphein” signifiant écrire, a toujours été un moyen d’expression populaire, utilisant divers outils comme le charbon, la craie ou encore des objets contondants.

Avec l’invention de la peinture aérosol en bombe et des marqueurs dans les années 1960, le graffiti prend une nouvelle dimension. Les artistes commencent à laisser leur marque sur les murs des villes, en particulier à New York, berceau du graffiti moderne.

Le mot “tag”, quant à lui, vient de l’anglais et signifie littéralement étiquette. Il s’agit d’une signature calligraphiée, répétée à maintes reprises pour être vue par le plus grand nombre. Cette pratique s’est développée parallèlement au graffiti, à partir du milieu des années 70, dans le nord de l’Europe.

Les origines du tag et du graffiti sont donc profondément liées à l’évolution de notre société et des moyens d’expression qu’elle offre à ses citoyens. Elles sont le reflet d’une culture urbaine en constante transformation, cherchant à se faire entendre et à marquer son territoire.

Le premier street artiste : Cornbread

Darryl McCray, mieux connu sous le pseudonyme de Cornbread, est largement reconnu comme le premier artiste de graffiti moderne. Né en 1953, ce natif de Philadelphie a commencé à laisser sa marque, ou “tag”, sur la ville dès 1965.

Son pseudonyme, Cornbread, provient de son amour pour les petits pains sucrés que sa grand-mère lui préparait. Il ajoutait une couronne au-dessus du “B” de son nom, un symbole qui est devenu sa signature.

Une de ses premières campagnes notoires, ‘Cornbread Loves Cynthia‘, était une déclaration d’amour audacieuse pour une camarade de classe qu’il a écrite partout sur leur itinéraire de retour à la maison.

Son audace n’a pas manqué de faire sensation, attirant l’attention du public et des médias, et posant ainsi les bases du mouvement du street art.

Quelles différences entre tag et graffiti ?

En dépit de leurs origines communes, le tag et le graffiti présentent des caractéristiques distinctes. Le tag est souvent considéré comme la forme la plus simple de l’art de rue, représentant généralement une signature ou un pseudonyme calligraphié de manière stylisée. Il s’agit d’un acte rapide, un moyen pour l’artiste de marquer son passage ou son territoire.

Le graffiti, quant à lui, est plus complexe et peut prendre la forme de dessins, de lettrages élaborés ou de fresques murales. L’objectif du graffiti est de communiquer un message, qu’il soit d’ordre social, politique ou simplement esthétique. Il nécessite donc plus de temps, de préparation et de technique que le tag. Alors que le tag est souvent perçu comme une nuisance, le graffiti est davantage reconnu comme une forme d’art à part entière.

Le développement du tag à New York

L’impact de la culture jazz sur le tag

La culture jazz a largement influencé le tag, notamment grâce à son esprit d’improvisation et de liberté. Les artistes du jazz et les graffeurs partageaient un même désir d’expression personnelle, souvent en réaction à une société qui ne reconnaissait pas leur valeur.

L’expressivité du jazz a trouvé écho dans le tag, qui est en soi une forme d’improvisation visuelle. De plus, le jazz a également influencé la forme et le style du graffiti : les lettrages fluides et les formes débridées du tag rappellent les rythmes syncopés et les mélodies libres du jazz.

Les clubs de jazz étaient souvent des lieux d’expression pour les graffeurs, qui marquaient leur présence et leur appartenance à la culture urbaine à travers leurs tags. La musique jazz, avec ses codes et ses symboles, a donc joué un rôle important dans le développement du langage visuel du tag.

La naissance des graffs sur les murs de New York

Dans les années 1970, alors que New York faisait face à une crise économique et à une montée de la criminalité, le graffiti a commencé à se propager sur les murs de la ville. Le mouvement hip-hop naissant a embrassé cette forme d’art, voyant en elle un moyen d’expression puissant pour la jeunesse marginalisée. Les writers utilisaient des peintures en aérosol pour créer des œuvres grand format, donnant naissance à une culture urbaine à la fois illégale et artistique. Le graffiti, initialement considéré comme des actes de vandalisme, a progressivement gagné en reconnaissance et en respect. Les rames de métro et les bâtiments abandonnés de New York sont devenus les toiles de ces artistes, reflétant leur réalité quotidienne et leurs aspirations.

Le rôle du film “Wild Style” dans la popularisation du tag

Sorti en 1983, “Wild Style” est souvent cité comme le premier film ayant mis en lumière la culture du graffiti. Réalisé par Charlie Ahearn, ce long-métrage propose une immersion dans l’effervescence de la scène hip-hop new-yorkaise des années 80, en mettant en scène plusieurs pratiques artistiques de ce mouvement, dont le tag.

Avec un scénario inspiré des réalités sociales et culturelles de l’époque, le film a su capter l’énergie et la créativité des jeunes artistes urbains. Il a ainsi contribué à démontrer la valeur artistique du tag, en le présentant non plus comme un simple acte de vandalisme, mais comme une forme d’expression à part entière.

Grâce à son impact dans le monde du cinéma, “Wild Style” a joué un rôle déterminant dans la diffusion de la culture du tag bien au-delà de New York. Il a favorisé son acceptation et sa popularisation au sein de la culture populaire, ouvrant la voie à une nouvelle génération de graffeurs.

L’évolution du tag en Europe

L’arrivée du tag en France dans les années 80

Le tag a fait son entrée en France dans les années 80, une décennie marquée par de nombreux bouleversements socioculturels. C’est au cœur de ce contexte vibrant que cette forme d’expression urbaine, déjà populaire aux États-Unis, a commencé à conquérir l’espace public français.

Bleck le Rat avec l’utilisation du pochoir et Jérôme Mesnager figurent parmi les pionniers du tag en France. Leurs œuvres, caractérisées par une esthétique audacieuse et des messages percutants, ont rapidement capté l’attention du public et des médias. Le tag est alors perçu comme un moyen pour la jeunesse de s’affirmer et de revendiquer sa place dans la société.

Concomitant à l’essor de la culture hip-hop, le tag s’est également popularisé grâce à des événements culturels et des expositions, qui ont contribué à légitimer cette pratique aux yeux du grand public. De la rue à l’espace privé, le tag a su se réinventer et s’adapter aux transformations de la société française.

La diversité des styles de graffiti en France

Le style de graffiti en France est aussi varié que sa scène artistique. Diverses influences culturelles ont façonné une multitude de styles distincts.

  • Le Wildstyle, marqué par des lettres entrelacées et des formes complexes, est l’un des plus connus.
  • Le Bubble, caractérisé par des lettres arrondies et volumineuses, offre un contraste visuel frappant.
  • Le Blockbuster, avec ses lettres massives, est conçu pour être visible de loin.
  • Le Throw-up, rapide à réaliser, se compose de deux ou trois couleurs et de formes simplifiées.
  • Le 3D, qui donne une illusion de profondeur et de volume, témoigne de l’évolution technique du graffiti.
  • Le Réaliste et le Pochoir, qui illustrent des images détaillées et reconnaissables, démontrent l’habileté artistique des graffeurs.

Chaque style reflète la personnalité et les compétences du graffeur, contribuant à la richesse et à la diversité de la scène graffiti en France.

L’influence de la tradition ouest-européenne sur le graffiti français

Le graffiti français a été fortement influencé par la tradition ouest-européenne. Cette influence s’est manifestée à travers des techniques spécifiques comme le pochoir, largement utilisé en Angleterre, et les collages, populaires en Allemagne. Ces techniques ont permis aux graffeurs français d’ajouter une nouvelle dimension à leur travail, en jouant sur les textures et les volumes.

Par ailleurs, l’usage de citations et de phrases percutantes, souvent empruntées à la littérature et à la poésie, est une autre caractéristique de la tradition ouest-européenne qui a marqué le graffiti français. Cette pratique a permis d’introduire une dimension intellectuelle et conceptuelle dans l’art du graffiti.

Enfin, le graffiti français a également été influencé par l’esprit contestataire de l’ouest européen. Les taggeurs français ont repris à leur compte ce désir de transgresser les normes et de défier l’autorité, en inscrivant leur art dans les espaces publics malgré l’interdiction légale.

Le street art : une nouvelle forme d’expression artistique grâce au taf et au graffiti

Qu’est-ce que le street art ?

Le street art se distingue du tag et du graffiti par sa dimension artistique et sa volonté affirmée de dialoguer avec l’espace urbain. Cette forme d’art public contemporain, apparue à la fin du XXe siècle, brise les barrières traditionnelles de l’art en le sortant des musées pour le rendre accessible à tous.

  • Les artistes de street art utilisent une variété de techniques, allant du graffiti au pochoir, du collage à la sculpture, et même la projection vidéo.
  • Le street art se caractérise par sa nature éphémère et in situ, les œuvres étant souvent destinées à interagir avec leur environnement immédiat.
  • Le street art se distingue aussi par sa dimension participative. En effet, il invite le spectateur à interagir avec l’œuvre, en la découvrant au détour d’une rue ou en participant à sa création.

Ces caractéristiques font du street art un outil puissant pour questionner notre rapport à l’espace urbain et à la société.

Comment le graffiti est-il devenu du street art ?

Le passage du graffiti au street art n’a pas été immédiat. Au départ, le graffiti était principalement associé à un acte de rébellion ou de marquage de territoire. Cependant, durant les années 80, l’évolution de la culture urbaine et hip-hop a commencé à influencer le graffiti. Les artistes ont commencé à expérimenter avec les couleurs, les formes et les techniques, transformant progressivement le simple tag en véritable œuvre d’art.

L’artiste Keith Haring a joué un rôle crucial dans cette transition. Il a commencé par taguer dans le métro de New York avant de créer des œuvres grand format dans l’espace public. Son style unique, facilement reconnaissable, a contribué à faire accepter le graffiti comme un véritable art.

L’apparition du street art a été facilitée par l’intérêt croissant des galeries d’art et des musées pour cette forme d’expression. Ces institutions ont commencé à exposer des œuvres de street art, contribuant à leur légitimation.

La reconnaissance du street art a également été favorisée par son utilisation dans des campagnes de communication et des publicités, qui ont contribué à le rendre plus accessible et acceptable aux yeux du grand public.

Enfin, le développement des nouvelles technologies a permis aux artistes de street art de repousser les limites de leur art, en intégrant par exemple des éléments numériques dans leurs œuvres. Cela a permis d’élargir encore davantage le champ des possibles, ouvrant la voie à de nouvelles formes d’expression artistique.

Les premiers artistes street art reconnus

Le street art a commencé à être véritablement reconnu comme une forme d’art dans les années 80, avec l’émergence de plusieurs artistes emblématiques. Jean-Michel Basquiat et Keith Haring ont notamment marqué cette époque en trouvant une reconnaissance nationale et internationale dans le monde de l’art contemporain. En France, cette reconnaissance a également été portée par deux artistes précurseurs : Bleck le rat et Jérôme Mesnager, tous deux talentueux pochoiristes. Ces artistes ont réussi à apporter une dimension artistique et intellectuelle à un art issu de la rue, lui permettant ainsi de trouver sa place auprès des plus grands collectionneurs et institutions d’art. Par leur audace et leur créativité, ils ont ouvert la voie à de nombreux autres artistes de street art.

Le tag et le graffiti aujourd’hui

L’art du graffiti : entre rue et musée

L’art du graffiti a longtemps été associé à l’expression libre et contestataire des rues. Mais avec le temps, il a gagné en reconnaissance et a trouvé sa place dans les musées. Le parcours de cet art, depuis les rues jusqu’aux musées, témoigne de sa complexité et de son évolution constante.

Le Musée du Graffiti, créé en 2019, a été l’un des premiers à dédier entièrement ses espaces à l’art du graffiti. Il a permis de documenter et de préserver l’histoire de cette forme d’art, célébrant ainsi les talents des graffeurs du monde entier.

D’autres musées, comme le Mucem à Marseille, ont aussi exposé des œuvres de street art, prouvant ainsi que le graffiti a su transcender son statut d’art de rue pour s’imposer comme une discipline artistique à part entière.

Cependant, cette transition du graffiti, de la rue au musée, soulève aussi des questions. Le graffiti était initialement un acte de rébellion contre l’ordre établi. Sa présence dans un musée, lieu institutionnel par excellence, peut sembler paradoxale.

  • Comment les graffeurs appréhendent-ils cette évolution ?
  • Comment le graffiti conserve-t-il son essence contestataire tout en étant exposé dans un musée ?
  • Quelles sont les implications de cette transition pour l’avenir du graffiti ?

Ces questions interrogent profondément la nature même de cet art et son évolution.

Le street art comme moyen de revendication sociale

Le street art s’est révélé être un moyen puissant de revendication sociale. Émergeant des voix marginalisées de la société, il permet d’exprimer des idées et des préoccupations qui sont souvent ignorées ou réprimées.

  • Par exemple, des artistes comme Banksy utilisent leur art pour critiquer les inégalités sociales, le consumérisme et la guerre.
  • En France, des artistes comme JR ont également utilisé le street art pour attirer l’attention sur des questions sociales, comme les discriminations raciales et les droits de l’homme.

Le street art offre une plateforme pour ceux qui se sentent exclus du discours public. Il donne une voix à ceux qui sont souvent silencieux dans la société, leur permettant de s’exprimer librement et de manière créative.

  • Les murs de la ville deviennent des espaces de dialogue et de débat, où les artistes peuvent défier le statu quo et proposer de nouvelles perspectives.
  • C’est ainsi que le street art joue un rôle essentiel dans le façonnement de l’espace public et dans la promotion d’une société plus inclusive et égalitaire.

Cependant, il est important de noter que le street art, en tant que moyen de revendication sociale, peut susciter des controverses.

  • Certains voient dans ces expressions artistiques une forme de vandalisme, tandis que d’autres les considèrent comme des actes de résistance légitime face à des injustices sociales.
  • Ces débats révèlent la complexité du street art et son rôle dans la société contemporaine.

La place du tag dans l’art contemporain

L’ascension du tag dans l’art contemporain s’est opérée progressivement. Au tournant des années 70, le tag était principalement associé à la contre-culture urbaine et à des actes de rébellion.

Cependant, l’art contemporain a commencé à intégrer le tag comme une forme d’expression en soi, reconnaissant son potentiel artistique et son impact social. Des artistes comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring ont joué un rôle majeur dans cette évolution, en utilisant le tag dans leurs œuvres et en lui donnant une plus grande visibilité.

Aujourd’hui, le tag est un élément essentiel de l’art contemporain. Il est présent dans les expositions, les galeries et même dans les collections permanentes de certains musées. On le retrouve dans diverses formes d’expression artistique, des installations aux vidéos en passant par la photographie.

Son rôle dans l’art contemporain ne se limite pas à l’aspect visuel. Le tag est aussi un moyen de communication, un outil pour critiquer la société et exprimer des idées. Il permet aux artistes d’engager un dialogue avec le public, de questionner les normes établies et de repousser les limites de l’art.

Le tag a également influencé d’autres disciplines artistiques. Il a par exemple contribué à l’émergence du [street art], une mouvance artistique qui utilise l’espace urbain comme support et qui englobe une variété de techniques, dont le tag fait partie intégrante.

Comment créer un tag ou un graffiti ?

Les matériaux nécessaires pour réaliser un tag ou un graffiti

Pour réaliser un tag ou un graffiti, plusieurs équipements sont nécessaires.

1. Le choix des peintures : Les bombes aérosols sont le choix de prédilection des graffeurs pour leur facilité d’utilisation et leur large gamme de couleurs.

2. Le matériel de protection : Il est important de se protéger lors de la réalisation d’un graffiti. Pour cela, le port de gants, d’un masque et de lunettes de protection est recommandé.

3. Les outils de dessin : Des marqueurs, des crayons et du papier sont nécessaires pour esquisser le dessin avant de le peindre.

4. Les accessoires : Certains accessoires comme des bâches de protection ou du scotch peuvent s’avérer utiles pour protéger les alentours du lieu de réalisation du graffiti.

Il est à noter que le choix des matériaux dépend aussi du style de graffiti souhaité. Certains artistes peuvent en effet préférer utiliser des peintures acryliques ou des encres pour réaliser leurs œuvres.

L’apprentissage des techniques de dessin et de peinture spécifiques au tag

L’apprentissage des techniques spécifiques au tag demande du temps et de l’entraînement. Il existe plusieurs éléments clés à maîtriser pour réaliser un tag réussi. La précision est essentielle : elle permet de délimiter nettement l’œuvre. Le remplissage est une autre technique fondamentale : un mouvement régulier de va-et-vient permet de remplir uniformément les surfaces plus grandes du tag.

Ensuite, le style calligraphique du tag est primordial. Chaque graffeur développe son propre style, généralement rapide et stylisé, mettant l’accent sur la lisibilité de la signature. Une maîtrise des techniques de base du dessin est donc nécessaire pour créer un tag unique et reconnaissable.

Enfin, la sélection des couleurs est un autre aspect important du tag. Les bombes de peinture aérosol sont communément utilisées pour leur gamme étendue de couleurs et leur facilité d’utilisation.

Il est essentiel de noter que ces techniques doivent être pratiquées dans le respect des lois en vigueur concernant le graffiti.

Respecter la loi tout en exprimant son art

La pratique du tag et du graffiti nécessite une vigilance particulière vis-à-vis de la loi. Bien que la créativité et l’expression personnelle soient au cœur de ces arts urbains, ils ne peuvent être pratiqués librement sur n’importe quelle surface. En France, le code pénal sanctionne sévèrement le fait de dégrader ou de détériorer un bien appartenant à autrui sans son consentement.

Il existe cependant des moyens légaux de s’exprimer par le tag. Certains espaces sont spécifiquement dédiés à la pratique du graffiti, où les artistes peuvent exprimer leur art sans craindre de sanctions. On peut citer par exemple le mur de la rue Oberkampf à Paris, ou encore le skate parc de Bercy.

De plus, certains artistes obtiennent l’autorisation des propriétaires de murs ou d’espaces publics pour réaliser leurs œuvres. Cette démarche respectueuse du droit de propriété permet d’éviter tout conflit juridique tout en contribuant à l’embellissement de l’espace urbain.

Enfin, la technique du “Paint-Tag”, qui consiste à utiliser de la craie plutôt que de la peinture, peut être une alternative intéressante. Cependant, même cette technique nécessite une autorisation préalable de la mairie pour être pratiquée légalement.

Il est donc crucial pour tout graffeur de se renseigner sur la réglementation locale et de respecter les règles en vigueur pour pratiquer son art de manière responsable et respectueuse.

Le futur du tag et du graffiti

L’impact des nouvelles technologies sur le tag et le graffiti

Avec l’avènement du numérique, le tag et le graffiti ont connu d’importantes évolutions. L’art numérique a ouvert de nouvelles possibilités, offrant aux artistes des outils innovants pour exprimer leur créativité. Par exemple, l’apparition de logiciels de dessin en 3D a permis de créer des œuvres d’une complexité inédite.

Par ailleurs, l’avènement de l’impression 3D a également eu un impact significatif, permettant aux artistes de matérialiser leurs créations en trois dimensions. Ainsi, le graffiti n’est plus limité à une expression bidimensionnelle sur un mur, mais peut prendre forme dans l’espace.

Enfin, la réalité augmentée offre désormais la possibilité de superposer des œuvres virtuelles à l’environnement réel, offrant une nouvelle dimension à l’art de rue. Cela permet aux artistes de contourner certaines contraintes légales, tout en atteignant un public plus large grâce à la diffusion numérique.

Ces technologies ont non seulement enrichi la palette d’outils disponibles pour les artistes, mais ont aussi modifié la manière dont le public interagit avec le tag et le graffiti.

La reconnaissance institutionnelle du tag et du graffiti

La reconnaissance institutionnelle du tag et du graffiti s’est progressivement installée, transformant la perception de ces pratiques autrefois marginales. D’abord cantonnés aux rues et aux quartiers désaffectés, ces formes d’expression artistique ont gagné en légitimité, jusqu’à être exposées dans les musées et les galeries d’art.

Plusieurs facteurs ont contribué à ce changement de regard. D’une part, la qualité technique et esthétique des œuvres de certains graffeurs a suscité l’admiration du public et des critiques d’art. D’autre part, leur dimension sociale et politique a été reconnue comme un moyen pertinent et innovant de questionner notre rapport à l’espace urbain.

L’institutionnalisation du tag et du graffiti s’est également manifestée par l’intégration de ces pratiques dans l’enseignement artistique. De nombreuses écoles d’art proposent désormais des cours de graffiti, valorisant cette forme d’expression comme une discipline à part entière.

Cependant, cette reconnaissance institutionnelle n’a pas été sans susciter des débats. Certains craignent en effet que l’intégration du tag et du graffiti au sein des institutions artistiques traditionnelles ne conduise à une normalisation et à une perte de leur essence contestataire.

Les enjeux de la conservation du street art

La conservation du street art représente un défi majeur. En raison de sa nature éphémère et de son ancrage dans l’espace public, le street art peut être exposé à l’usure du temps, aux intempéries ou encore à la destruction. Protéger ces œuvres et les maintenir visibles pour le public pose question, autant d’un point de vue technique que légal.

D’un côté, il existe des techniques de restauration adaptées à ce type d’art. Elles peuvent aller de la simple documentation photographique à de véritables interventions sur l’œuvre pour la préserver. Mais ces méthodes soulèvent des questions éthiques : jusqu’où peut-on intervenir sur une œuvre sans altérer son message initial ?

D’un autre côté, la légalité de la conservation de ces œuvres peut être controversée. Si certaines sont réalisées avec l’accord des propriétaires des murs, d’autres sont le résultat d’actes illégaux. Leur conservation pourrait alors être perçue comme une validation de ces actes.

Ces enjeux de conservation sont donc au cœur des débats actuels sur l’avenir du street art. Ils questionnent notre rapport à cet art urbain et à la place qu’on souhaite lui donner dans notre patrimoine culturel.

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