Paul Gauguin, l’un des piliers de la peinture postimpressionniste est né à Paris en 1848 et mort aux îles Marquises en 1903. Il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’art. Ses œuvres, marquées par son amour pour Tahiti et l’influence de la Bretagne, dépeignent un voyage artistique complexe et unique. Plongez dans l’univers de cet artiste aux multiples facettes.
Le parcours de Paul Gauguin
Après une première vie en tant qu’agent de change à la Bourse de Paris, Paul Gauguin fait le choix radical de se consacrer entièrement à l’art. Il quitte la marine marchande en 1871 grâce à l’aide de Gustave Arosa, un homme d’affaires qui le présente au milieu artistique parisien. C’est également à cette époque qu’il rencontre sa future épouse, la danoise Mette Sophie Gad.
Le parcours artistique de Gauguin est marqué par de nombreux voyages qui influencent profondément son œuvre. De sa prime enfance passée au Pérou, il développe un goût pour l’inconnu et l’exotisme. Ses séjours répétés en Bretagne, notamment à Pont-Aven, le conduisent à être le chef de file de l’École de Pont-Aven.
Son départ pour Tahiti en 1891 marque un tournant dans sa carrière. Il s’inspire de la culture polynésienne pour créer des œuvres aux aplats de couleurs et aux formes simplifiées, rompant ainsi avec les conventions artistiques de l’époque. Ses tableaux de cette période sont parmi les plus connus et appréciés du public.
Enfance et origines
Eugène Henri Paul Gauguin, né à Paris, est issu d’une famille aux origines diverses. Son père, Clovis Gauguin, est journaliste et sa mère, Aline Marie Chazal, descend d’une lignée noble espagnole. Sa grand-mère maternelle, Flora Tristan, est une célèbre femme de lettres et militante qui défendait la cause des femmes.
À l’âge d’un an, la famille Gauguin quitte la France pour le Pérou, pays d’origine de sa grand-mère paternelle, franco-péruvienne. Durant le voyage, son père décède, laissant sa mère seule avec Paul et sa sœur aînée, Marie. Ils s’installent alors à Lima, chez un grand-oncle, Don Pio de Tristan Moscoso.
C’est là-bas que Paul Gauguin passe ses premières années, ce qui a une grande influence sur son futur parcours artistique, marqué par un goût pour l’exotisme et le voyage.
Les débuts dans la peinture
Paul Gauguin se lance dans la peinture en tant qu’amateur vers trente ans, après avoir quitté son emploi de courtier en bourse. Ses premières œuvres reflètent l’influence de l’impressionnisme, courant artistique qu’il découvre en 1874 lors de la première exposition du groupe. Il est initié à cet art par le peintre Camille Pissarro qui lui permet de rencontrer les impressionnistes.
Gauguin commence à peindre sérieusement de 1874 à 1886, se décrivant lui-même comme un « talentueux peintre du dimanche ». Durant cette période, il expérimente et développe son propre style distinctif. Ses premières œuvres, telles que « Rue Jouvenet à Rouen », montrent un changement de style qui s’éloigne des petites touches rapides de l’impressionnisme pour aller vers les vastes aplats de couleurs qui caractériseront plus tard ses tableaux tahitiens.
En 1886, Gauguin s’établit en Bretagne, à Pont-Aven, où il séjourne de juillet à octobre. Ce séjour en Bretagne est un moment crucial pour Gauguin, qui cherche à refonder sa peinture et sa sculpture.
Le rôle du Collège et du Lycée
Au Collège et au Lycée, Paul Gauguin a découvert les bases de l’art et a commencé à développer son intérêt pour la peinture. Ces établissements offrent un cadre pour l’apprentissage et l’épanouissement personnel, et pour Gauguin, ils ont joué un rôle clé dans sa découverte de sa passion.
- Les activités éducatives organisées par le collège et le lycée ont permis à Gauguin de s’initier à la peinture et de découvrir différents courants artistiques.
- Les professeurs de ces établissements ont joué un rôle déterminant dans le développement de son talent, en lui offrant des conseils et des encouragements.
- Enfin, l’implication de Gauguin dans la vie de l’établissement, notamment à travers la participation au conseil de la vie collégienne (CVC) et au conseil de la vie lycéenne (CVL), lui a permis de développer son sens de l’engagement et de la responsabilité.
L’artiste et ses voyages
Le choix de la Bretagne
La Bretagne a attiré Paul Gauguin par sa rusticité et son authenticité. En quête d’une expérience artistique profonde, il trouve en cette région un décor riche et inspirant, loin du tumulte de la vie parisienne. Sa première visite en Bretagne date de 1886, une période où il était en recherche de renouveau artistique.
La Bretagne offre à Gauguin une nature préservée, des paysages variés et une lumière particulière qui vient enrichir son travail. Il y trouve également une culture locale forte, avec ses traditions et son folklore, qui nourrit son imaginaire et lui permet d’explorer de nouvelles thématiques.
Lors de ses séjours en Bretagne, Gauguin séjourne principalement à Pont-Aven, un petit village du Finistère. Ce lieu devient une véritable source d’inspiration pour l’artiste qui y peint des scènes de la vie quotidienne, des paysages et des portraits de paysans.
Gauguin est particulièrement marqué par l’authenticité et la simplicité de la vie bretonne. Il est fasciné par les paysans qu’il peint avec une grande intensité, cherchant à capter leur force et leur noblesse. Ses tableaux bretons témoignent de son admiration pour le peuple breton et pour la beauté rude de cette région.
La découverte de Tahiti
En 1891, Paul Gauguin quitte la France pour Tahiti, une île qui l’attire par sa promesse d’exotisme. Il espère y trouver un paradis primitif et idyllique, loin de la modernité européenne. À son arrivée, Gauguin est immédiatement séduit par les paysages luxuriants, les couleurs vives et la culture polynésienne.
Il fait la connaissance de Teha’amana, une jeune fille originaire de Rarotonga, qui devient son modèle et sa compagne. Ensemble, ils vivent dans une case à Mataiea, un village de la côte sud de l’île.
Pendant son séjour, Gauguin se plonge dans l’étude des mythes et légendes maohis. Il est fasciné par la spiritualité de la population locale, ce qui influence grandement son travail. Son œuvre devient plus symbolique, avec des thèmes centrés sur la vie, la mort et les divinités polynésiennes.
Gauguin réalise plus de 70 peintures durant son premier séjour à Tahiti. Parmi elles, « Manao Tupapau » et « Femmes de Tahiti » sont des exemples marquants de son exploration de la culture polynésienne.
L’influence de Van Gogh sur Gauguin
L’association entre Paul Gauguin et Vincent Van Gogh est marquée par une intense collaboration artistique. C’est lors de leur cohabitation à Arles en 1888 que l’influence de Van Gogh sur Gauguin se manifeste. Gauguin est touché par l’approche de Van Gogh, qui puise son inspiration dans la nature. Cette rencontre a un impact sur le style de Gauguin, qui commence à intégrer davantage de couleurs primaires dans ses œuvres, comme le montre « L’Atelier de Schuffenecker ».
Même si leur relation s’est révélée conflictuelle, l’admiration de Gauguin pour l’art de Van Gogh reste indéniable. L’expérience commune à Arles, bien que tumultueuse, a créé une émulation artistique dont les traces sont visibles dans les œuvres ultérieures de Gauguin, témoignant de l’importance de cette influence dans son parcours artistique.
Les principales œuvres de Gauguin
Paul Gauguin a produit une multitude d’œuvres d’art tout au long de sa carrière. Certaines de ses peintures les plus célèbres incluent « Le Christ jaune » (1889) et « Manaò tupapa ú » (1892), deux œuvres emblématiques reflétant sa fascination pour le spirituel et l’exotique.
Parmi ses autres œuvres notables, on peut citer « Café à Arles » (1888) et « Ia Orana Maria » (1891), qui dévoilent son talent pour la couleur et la composition.
- « Quand te maries-tu ? » (1892), est une autre de ses peintures iconiques, célèbre pour ses couleurs vibrantes et son interrogation sur les valeurs traditionnelles.
Ses œuvres majeures reflètent non seulement son évolution artistique, mais aussi les différentes phases de sa vie, depuis ses débuts en France jusqu’à ses voyages à Tahiti.
Les peintures réalisées en Bretagne
Gauguin a réalisé plusieurs séries de peintures en Bretagne mettant en avant la beauté brute de cette région. Notamment, deux œuvres majeures : « Le moulin David » et « Paysannes bretonnes« , toutes deux réalisées en 1894.
« Le moulin David« , conservé au Musée d’Orsay, est un exemple de la fascination de Gauguin pour les paysages bretons. Il y représente un moulin, élément récurrent et symbolique de la ruralité bretonne.
« Paysannes bretonnes » illustre l’intérêt de Gauguin pour les scènes de vie rurale. Le tableau montre deux femmes en discussion, mettant en avant la simplicité et l’authenticité de la vie bretonne.
Gauguin a aussi exploré le symbolisme dans ses peintures bretonnes. Sa démarche artistique ne visait pas seulement à reproduire la réalité, mais aussi à exprimer sa subjectivité.
Ces peintures réalisées en Bretagne marquent une étape importante dans l’évolution artistique de Gauguin, annonçant son départ pour la Polynésie où il approfondira son exploration du primitivisme et du symbolisme.
Les tableaux de Tahiti
L’expérience de Gauguin à Tahiti donne lieu à une série de tableaux qui reflètent une vision idéalisée de la vie polynésienne. Il réalise une soixantaine d’œuvres lors de son premier séjour, qui est considéré comme l’un des moments les plus productifs de sa carrière. Parmi eux, le tableau « Femmes de Tahiti« , peint en 1891, est l’une des œuvres les plus célèbres de cette période.
Son tableau « Arearea« , exposé à Paris en 1893, est également représentatif de son travail à Tahiti. Il représente une Polynésie archaïque et idéalisée, où les hommes vivent en harmonie avec la nature.
Lors de son second séjour à Tahiti, Gauguin peint son chef-d’œuvre « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?« , une frise longue de presque quatre mètres, qui incarne sa vision philosophique de la vie et de la civilisation.
Enfin, le tableau « Tahitienne à la fleur » est un exemple de l’admiration de Gauguin pour les femmes tahitiennes. Cette œuvre est aujourd’hui conservée à la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague.
Ces œuvres, parmi d’autres, illustrent la fascination de Gauguin pour Tahiti et son rêve d’un paradis primitif. Elles dévoilent son approche unique de la peinture, mêlant le réalisme de ses observations à son interprétation personnelle des mythes et légendes locaux.
L’autoportrait, une oeuvre marquante
Gauguin a consacré une partie importante de son œuvre aux autoportraits, véritables introspections psychologiques. L’Autoportrait au Christ jaune (1890-1891) est particulièrement significatif de cette démarche. Il s’y représente à côté de son Christ jaune, peint l’année précédente, dans une posture méditative. Ce tableau exprime aussi son rapport complexe à la religion, symbolisé par la présence du Christ jaune. L’autoportrait a été un moyen pour Gauguin de se représenter sous différentes facettes, comme en témoigne l’Autoportrait à l’idole (1893), où il s’identifie à une idole maohi. Cette œuvre, réalisée lors de son séjour à Tahiti, témoigne de son engagement profond dans la culture polynésienne.
« Arearea », une peinture symbolique
« Arearea », également connue sous le nom de « Joyeusetés », est une œuvre réalisée en 1892 lors du premier séjour de Gauguin à Tahiti. Le tableau, conservé au Musée d’Orsay à Paris, est caractérisé par son mélange de rêve et de réalité, typique du style de Gauguin de cette période.
Le terme « Arearea », signifiant « joyeuseté » en tahitien, exprime bien l’atmosphère de l’œuvre : une scène de vie tahitienne empreinte de sérénité et de bonheur. Le tableau dépeint une Polynésie idéalisée où les hommes vivent en harmonie avec la nature, sous la protection des dieux.
Il est intéressant de noter que Gauguin a choisi d’agrandir un petit motif maori à la dimension d’un totem amérindien, intégrant ainsi des éléments de différentes cultures dans sa peinture. Cette œuvre est un exemple de la manière dont Gauguin a utilisé son art pour exprimer ses sentiments et ses réflexions sur son nouvel environnement, très éloigné de l’Europe qu’il avait quittée.
Gauguin et le postimpressionnisme
Le style unique de Gauguin
Gauguin a su développer un style propre et reconnaissable, marqué par l’utilisation de couleurs vives et de formes simplifiées. Cette approche stylistique, qui s’éloigne du réalisme, est typique du postimpressionnisme.
On observe dans ses œuvres une tendance à l’aplatissement des formes et à leur simplification, comme en témoigne son tableau « La Belle Angèle ».
De plus, l’usage de la couleur chez Gauguin est très marqué. Au lieu de reproduire les couleurs telles qu’elles apparaissent dans la nature, il les utilise de manière symbolique et expressive.
Il faut aussi souligner que Gauguin a été l’un des initiateurs du synthétisme. Ce mouvement artistique, qui se développe à la fin du XIXe siècle, se caractérise par la simplification des formes, l’aplatissement des volumes et l’utilisation de couleurs pures. Cette façon d’aborder la peinture a eu une influence considérable sur les artistes du XXe siècle.
Ainsi, le style de Gauguin, par son audace et sa modernité, a contribué à ouvrir la voie à de nouvelles formes d’expression artistique.
L’influence sur les enfants artistes
Paul Gauguin a eu un impact indéniable sur les jeunes artistes de son époque. Son approche innovante de la couleur et de la forme, ainsi que son penchant pour l’exotisme, ont inspiré de nombreux jeunes peintres à rompre avec les conventions artistiques de l’époque. Parmi eux, on compte Paul Sérusier, un des initiateurs du mouvement Nabi, qui a été fortement influencé par Gauguin lors de leur rencontre à l’école de Pont-Aven.
Gauguin a également eu un impact sur les peintres plus jeunes qui ont cherché à s’écarter des sentiers battus de l’art traditionnel européen. Sa vie et son œuvre ont inspiré des artistes à explorer de nouvelles cultures, comme il l’a fait lors de ses séjours à Tahiti. Son approche de l’art, basée sur l’expressivité et la créativité, a ouvert de nouvelles voies pour les artistes en herbe.
Gauguin dans la culture populaire
Rue Paul Gauguin, un hommage à l’artiste
La Rue Paul Gauguin, située à Orléans, est un hommage à cet artiste postimpressionniste marquant. Créée lors de l’aménagement du quartier après la guerre, elle porte ce nom depuis 1956. La famille de Gauguin, originaire d’Orléans, résidait dans le quartier Saint-Marceau. L’artiste lui-même y a vécu une partie de sa jeunesse. Plus récemment, en décembre 2024, une plaque commémorative a été inaugurée en l’honneur de Paul Gauguin, témoignant de l’importance de cet artiste dans le patrimoine culturel de la ville.
Allée Gauguin, un clin d’oeil à l’artiste voyageur
L’Allée Gauguin, située dans la ville d’Arles, est un autre hommage fait au peintre. Cette allée, bordée d’arbres et de maisons colorées, rappelle les paysages que Gauguin aimait peindre. Il est intéressant de noter que cette ville du sud de la France a été un lieu d’inspiration majeur pour Gauguin, ainsi que pour d’autres artistes postimpressionnistes comme Vincent Van Gogh. L’allée porte ce nom en reconnaissance de l’influence et de l’impact de Gauguin sur la communauté artistique locale et sur l’histoire culturelle de la ville.
Gauguin, le peintre du Pont-Aven
Gauguin et l’école de Pont-Aven
Arrivé à Pont-Aven en 1886, Paul Gauguin s’insère dans un groupe d’artistes en rupture avec la société bourgeoise, marquant ainsi la naissance de l’École de Pont-Aven. Il y développe un nouveau style artistique, le synthétisme, qui prône la simplification et l’aplatissement des formes, ainsi que l’utilisation de couleurs pures.
Durant ses séjours à Pont-Aven, Gauguin influence de nombreux artistes comme Émile Bernard et Paul Sérusier, contribuant ainsi à définir une préhistoire de l’art moderne. Ses peintures réalisées dans ce petit village breton portent sa marque distinctive, mêlant subjectivité et symbolisme.
La fin de vie de Gauguin aux îles Marquises
Cause et circonstances de sa mort
Paul Gauguin termine ses jours aux îles Marquises. Sa santé, déjà fragile à son arrivée en 1901, se détériore rapidement. Victime de problèmes cardiaques, il souffre également des effets néfastes de la syphilis, de l’alcoolisme et du paludisme. Sa situation est aggravée par une blessure à la jambe qui ne cicatrise pas depuis 1894.
Le 8 mai 1903, Gauguin est retrouvé mort dans sa case, la « maison du jouir », à Atuona, sur l’île de Hiva Oa. Malgré des circonstances de vie précaires, il continue à peindre jusqu’à la fin de sa vie. Son état de santé dégradé et l’isolement dans lequel il vit aux Marquises ont sans doute contribué à sa mort prématurée à l’âge de 54 ans.
Il est enterré dans le cimetière d’Hiva Oa. Son décès marque la fin d’une vie marquée par l’art, les voyages et une quête incessante de nouvelles sources d’inspiration.
L’histoire derrière « Quand te maries-tu ? »
« Quand te maries-tu ? », également connue en tahitien sous le nom de « Nafea faa ipoipo ? », est une œuvre emblématique de Paul Gauguin, réalisée lors de son séjour en Polynésie française en 1892. Ce tableau représente deux femmes tahitiennes dans un environnement tropical, l’une vêtue de vêtements occidentaux, l’autre de vêtements traditionnels.
L’œuvre, initialement vendue pour une somme modique de 7 francs après la mort de l’artiste, a connu une ascension spectaculaire en termes de valeur. En effet, en 2015, elle a été vendue pour la somme astronomique de 300 millions de dollars à la famille royale du Qatar, devenant alors l’une des œuvres d’art les plus chères du monde.
Cette augmentation fulgurante de sa valeur met en lumière l’importance et l’influence de Gauguin dans l’histoire de l’art, ainsi que l’intérêt grandissant des collectionneurs et des institutions pour son travail.
Gauguin dans l’histoire de l’art
Biographie de l’artiste
Né le 7 juin 1848 à Paris, Paul Gauguin est issu d’une famille d’origines diverses. Sa mère, Aline Chazal, est la petite-fille de Flora Tristan, militante socialiste et féministe. Son père, Clovis Gauguin, est journaliste. Après une enfance passée entre la France et le Pérou, Gauguin s’engage dans la marine marchande à l’âge de 17 ans, ce qui nourrit son goût pour le voyage.
Il commence sa carrière artistique en tant qu’amateur, avant de décider de se consacrer entièrement à l’art en 1882. Sa rencontre avec Camille Pissarro, figure majeure de l’impressionnisme, a une influence déterminante sur son approche artistique.
Sa vie est marquée par des voyages qui influencent grandement son œuvre : la Bretagne, où il développe le synthétisme, et la Polynésie, où son style évolue vers une plus grande simplification des formes et une utilisation de couleurs vives.
Gauguin est reconnu comme un précurseur de l’art moderne et a influencé de nombreux artistes, notamment les Nabis. Il est décédé le 8 mai 1903, aux îles Marquises, à l’âge de 54 ans. Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde.
Les expositions dédiées à Gauguin
L’oeuvre de Paul Gauguin a fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde. En France, le Grand Palais et le Musée d’Orsay ont notamment consacré plusieurs expositions à l’artiste. Ces événements permettent au public de découvrir ou redécouvrir la diversité de son oeuvre, de ses peintures à ses sculptures, en passant par ses gravures et céramiques.
- Les expositions au Grand Palais à Paris ont mis en lumière l’ensemble de la carrière de Gauguin, y compris ses explorations dans différents arts.
- Le Musée d’Orsay a organisé une exposition majeure pour le centenaire de la naissance de l’artiste en 1949, et a depuis continué à valoriser son travail.
À l’étranger, la National Gallery de Londres a présenté une première exposition dédiée aux portraits du peintre, offrant une nouvelle perspective sur son oeuvre.
Plus localement, la commune de Pont-Aven en Bretagne, où Gauguin a séjourné, a également accueilli des expositions dédiées à l’artiste, témoignant de son influence dans cette région.
Gauguin et l’enseignement de l’art
La présence de Gauguin dans les écoles d’art
L’influence de Paul Gauguin s’étend jusqu’aux écoles d’art, où son travail est étudié et admiré. Il est considéré comme un pionnier de l’art moderne, et ses œuvres sont souvent présentées comme des références en matière de synthétisme et de symbolisme.
L’École de Pont-Aven, où Gauguin a joué un rôle majeur, est particulièrement mise en avant. Son approche révolutionnaire de la couleur et de la forme, ainsi que son rejet des conventions artistiques de son époque, sont des sujets d’étude pour les élèves en art.
L’importance de Gauguin dans le cursus scolaire se reflète également dans la diversité des matériaux utilisés pour son enseignement :
- reproductions de ses œuvres
- textes d’analyse
- vidéos documentaires
Ces ressources permettent aux étudiants d’apprécier l’originalité et la profondeur de l’œuvre de Gauguin.