André Breton, figure emblématique du Surréalisme, a marqué l’histoire de la littérature et de l’art. Né en 1896 et disparu en 1966, cet écrivain et poète français a laissé derrière lui une œuvre riche et influente. Découvrez le parcours fascinant de cet homme, de l’avènement du mouvement surréaliste à la publication de son célèbre Manifeste, en passant par ses œuvres marquantes comme “Nadja” et “L’Amour fou”. Immergez-vous dans l’univers unique et révolutionnaire de Breton.
Le parcours d’André Breton
Biographie : Origines et jeunesse
André Breton voit le jour le 19 février 1896 à Tinchebray, dans l’Orne. Fils unique de Louis-Justin Breton, gendarme, et Marguerite-Marie-Eugénie Le Gouguès, ancienne couturière, il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie catholique.
Ses premières années sont marquées par une éducation stricte imposée par sa mère. Dès son jeune âge, il montre un intérêt marqué pour la littérature et l’art.
En 1913, il commence des études de médecine à Paris, où il s’intéresse particulièrement à la psychiatrie. C’est pendant la Première Guerre mondiale qu’il rencontre Jacques Vaché, dont l’influence sur lui sera durable.
Mobilisé en 1914, il travaille dans des hôpitaux psychiatriques où il expérimente la méthode des associations libres. Cette période est cruciale pour la formation de ses idées surréalistes et son approche de l’écriture automatique.
Études et service militaire
Breton commence ses études de médecine à Paris en 1913. En 1915, il est mobilisé et affecté à la 2e section d’infirmiers militaires à Nantes. Là, il fait la connaissance de figures influentes comme Guillaume Apollinaire. En 1916, il est transféré au centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier.
Cette période est marquée par son intérêt croissant pour la psychiatrie et la psychanalyse, influencé par les théories de Freud. Il abandonne définitivement ses études de médecine en 1920.
Son expérience auprès des soldats psychotiques et ses échanges avec Jacques Vaché à Nantes marquent profondément sa pensée. Ces rencontres et découvertes l’amènent à s’immerger dans le mouvement dadaïste, jetant les bases du surréalisme.
Il commence à expérimenter l’écriture automatique, processus qui deviendra central dans sa pratique littéraire.
Mariage et vie privée
André Breton s’est marié à trois reprises. Il épouse d’abord Simone Kahn en 1921, à la mairie du XVIIe arrondissement de Paris. Leur union dure quelques années avant de se séparer.
En 1934, il se marie avec Jacqueline Lamba, une artiste dont il aura une fille, Aube Breton. Leur relation est marquée par une forte complicité artistique et intellectuelle.
Enfin, en 1945, Breton rencontre Élisa Claro, écrivain elle aussi. Ils se marient aux États-Unis et partagent une passion pour les cultures amérindiennes, notamment les Indiens Pueblos. Ensemble, ils visitent les réserves et s’imprègnent de cette culture, qui influence certains de ses écrits et réflexions.
Breton passe ses dernières années entre Paris et le sud de la France, où il partage son temps entre son appartement et sa maison.
Quel est le surnom d’André Breton ?
André Breton, souvent surnommé le “Pape du surréalisme”, a marqué son époque par son rôle central dans ce mouvement. Ce surnom lui a été attribué en raison de son autorité incontestée et de son influence sur les autres membres du groupe surréaliste.
Son comportement intraitable et ses convictions fermes ont renforcé cette image de chef spirituel. Breton a également été appelé le “Mage du surréalisme”, en référence à son rôle de guide et de théoricien du mouvement.
Ces surnoms sont révélateurs de son importance et de l’impact de ses idées novatrices. Ils illustrent la manière dont il a su rassembler autour de lui des artistes et des écrivains partageant une vision commune de la littérature et de l’art.
L’écrivain et le poète
Les premiers écrits
Les premiers écrits de Breton montrent déjà son inclination pour l’expérimentation littéraire. En 1919, il co-fonde avec Philippe Soupault et Louis Aragon la revue Littérature, qui devient une plateforme d’avant-garde. Breton et Soupault y publient “Les Champs magnétiques” en 1920, considéré comme le premier ouvrage surréaliste.
Cette œuvre est marquée par l’utilisation de l’écriture automatique, une technique où l’auteur écrit sans censure ni réflexion préalable. Ce procédé, inspiré par les théories de Freud sur l’inconscient, permet de révéler des pensées et des images profondes.
Breton poursuit cette exploration avec d’autres textes comme “Clair de terre” en 1923. Ce recueil de poèmes utilise le vers libre et des associations d’idées surprenantes, reflétant son intérêt pour le rêve et l’inconscient. Ses écrits de cette période posent les fondations du surréalisme en tant que mouvement littéraire et artistique.
Nadja, l’œuvre phare
L’œuvre “Nadja” est souvent considérée comme un manifeste du surréalisme. Elle combine récit autobiographique et fiction, tout en intégrant des éléments visuels comme des photographies et des dessins.
Le livre se divise en trois parties distinctes :
- La première partie explore des réflexions existentielles et des anecdotes.
- La deuxième partie relate la rencontre entre André Breton et Nadja, qui débute le 4 octobre 1926.
- La troisième partie, ajoutée lors de la réédition de 1963, inclut des photographies qui n’avaient pas pu être publiées initialement.
“Nadja”, dont le nom signifie “espoir” en russe, est une jeune femme énigmatique, fascinante et marginale. Elle est internée en hôpital psychiatrique peu après leur rencontre, ce qui laisse une empreinte indélébile sur Breton. L’ouvrage est également un témoignage poignant de la quête de l’amour et de l’identité, thèmes centraux dans la philosophie surréaliste.
Autres œuvres marquantes
Parmi les œuvres marquantes de Breton, “Les Vases communicants” se distingue par son exploration des rêves et de la réalité. Publié en 1932, ce texte illustre la connexion entre le conscient et l’inconscient, thèmes chers au surréalisme.
En 1941, exilé à New York, il participe à la revue VVV, réunissant des artistes et écrivains d’avant-garde. Cette période américaine est cruciale pour la diffusion du surréalisme aux États-Unis.
“Arcane 17”, écrit en 1944 au Canada, est une œuvre poétique et mystique, où il célèbre l’amour et l’émancipation féminine. Inspiré par sa rencontre avec Élisa Claro, ce texte mêle réflexions personnelles et mythologiques.
Breton a également contribué à des œuvres collectives comme “L’Air de l’eau”, un hommage poétique à sa muse Jacqueline Lamba, et “Anthologie de l’humour noir”, un recueil influent, publié en 1940, qui explore l’ironie et le sombre dans la littérature.
Surréalisme : naissance et développement du mouvement
Comment André Breton définit il le Surréalisme ?
Dans son Manifeste du surréalisme publié en 1924, André Breton décrit le surréalisme comme un “automatisme psychique pur”, visant à exprimer le fonctionnement réel de la pensée. Cette expression peut se réaliser verbalement, par écrit, ou encore par d’autres moyens artistiques.
Pour Breton, le surréalisme cherche à libérer l’esprit des contraintes rationnelles et morales. Il valorise l’inconscient, les rêves et les pulsions. En s’inspirant des théories de Freud, Breton et ses contemporains explorent ces dimensions pour atteindre une réalité plus authentique.
L’écriture automatique, technique phare du surréalisme, est un exemple concret de cette démarche. Elle consiste à écrire sans réfléchir, laissant l’inconscient s’exprimer librement. Ce procédé permet de révéler des pensées profondes et inédites. Breton prône ainsi une forme d’art révolutionnaire, libéré des normes traditionnelles et esthétiques.
Le rôle de Breton dans le mouvement surréaliste
Breton pose les bases théoriques du surréalisme avec son premier Manifeste en 1924, où il définit l’automatisme psychique comme un outil clé. En parallèle, il crée le Bureau de Recherches Surréalistes, une institution dédiée à l’exploration des idées nouvelles.
Il s’entoure d’artistes et d’écrivains influents :
- Louis Aragon
- Paul Éluard
- Robert Desnos
Breton organise aussi des expositions et des revues, comme “La Révolution surréaliste,” qui servent de plateformes pour diffuser les idées du mouvement. Son rôle ne se limite pas à la théorie; il participe activement à des projets artistiques collectifs et à des œuvres expérimentales. Son leadership, bien que parfois contesté, est crucial pour la cohésion et l’évolution du surréalisme.
Impact du surréalisme dans l’art et la littérature
Le surréalisme a profondément transformé l’art et la littérature en brisant les barrières traditionnelles. Ce mouvement a permis une liberté d’expression totale, valorisant l’inconscient et les rêves. En peinture, des artistes comme Salvador Dalí et René Magritte ont exploré de nouvelles dimensions visuelles, créant des œuvres marquantes et oniriques.
Dans la littérature, le surréalisme a permis une rupture avec les formes classiques. Les écrivains, tels que Louis Aragon et Paul Éluard, ont adopté l’écriture automatique et les associations libres pour révéler des vérités cachées. Le surréalisme a également influencé le cinéma, avec des réalisateurs comme Luis Buñuel qui ont intégré des éléments surréalistes dans leurs films.
Ainsi, ce mouvement a ouvert la voie à une créativité sans limites, laissant une empreinte durable sur la culture mondiale.
Collaborations artistiques et amitiés célèbres
Rencontre avec Salvador Dali
La rencontre entre André Breton et Salvador Dali a eu lieu en 1929, lors du deuxième séjour parisien de Dali. Présenté par Joan Miró, Dali est rapidement intégré dans le cercle surréaliste animé par Breton. Cette rencontre marque le début d’une collaboration prolifique et d’une amitié complexe.
Breton, fasciné par l’originalité et l’audace de Dali, voit en lui un esprit révolutionnaire, capable de repousser les limites de l’art. Ensemble, ils travaillent sur divers projets : Dali illustre des ouvrages surréalistes et participe à des expositions collectives.
Cependant, leur relation connaît des tensions. Dali, dont les positions politiques et provocations artistiques dérangent, finit par être exclu du groupe surréaliste en 1939. Malgré cette rupture, l’impact de leur collaboration reste indéniable, laissant une empreinte durable sur le mouvement surréaliste.
L’influence de Gracq sur son travail
Julien Gracq, grand admirateur de Breton, explore dans son essai critique “André Breton, quelques aspects de l’écrivain” des thèmes clés du surréalisme. Il s’attache à élucider des aspects précis de l’œuvre de Breton, mettant en lumière la frontière entre conscient et inconscient, la quête d’une réalité supérieure et l’importance des rêves.
Gracq souligne également l’influence de Breton sur la poésie et la prose modernes. Il voit en lui un pionnier qui a su manipuler la langue française de manière flexible, tel un coudrier, et faire émerger une nouvelle forme d’expression artistique.
L’essai de Gracq, publié en 1948, est souvent considéré comme l’une des études les plus rigoureuses sur Breton, bien qu’il se concentre principalement sur l’écrivain plutôt que sur l’ensemble de son œuvre. Cette approche permet de comprendre comment Breton a marqué durablement la littérature française.
L’Atelier d’André Breton à Saint Dizier
L’atelier d’André Breton à Saint-Dizier est plus qu’un simple lieu de travail. C’est un espace où il a exploré les limites de la créativité et de la pensée surréaliste. Situé à l’hôpital neuro-psychiatrique de Saint-Dizier, cet atelier a vu naître certaines de ses œuvres majeures.
Breton, alors jeune étudiant en médecine, y a côtoyé des soldats traumatisés par la guerre. Ces rencontres ont profondément influencé sa vision du monde et de l’art, le conduisant à se rapprocher des idées de Sigmund Freud. Ce cadre unique a permis à Breton de développer des concepts novateurs, tels que l’écriture automatique et l’art révolutionnaire indépendant.
L’Association Atelier « ANDRÉ BRETON » s’efforce aujourd’hui de préserver et de promouvoir cet héritage. Elle constitue une banque de données accessible aux chercheurs et organise diverses manifestations pour faire vivre l’œuvre de Breton.
Le Manifeste du Surréalisme
Le “Manifeste du Surréalisme” de Breton, publié en 1924, se veut une déclaration audacieuse et révolutionnaire. Il définit le surréalisme comme un “automatisme psychique pur” visant à libérer la pensée des contraintes rationnelles.
Ce texte fondateur propose des techniques novatrices pour accéder à l’inconscient, telles que l’écriture automatique et les associations libres. Breton y exprime son rejet des valeurs bourgeoises et prône une nouvelle forme d’expression artistique.
Il s’insurge contre les conventions et invite à une exploration sans limites de l’esprit humain. Le manifeste est également une réponse à l’apathie du dadaïsme, marquant un tournant décisif dans le paysage artistique du XXe siècle.
Le surréalisme, selon Breton, doit révéler des vérités cachées, transcendant la simple réalité pour atteindre une “surréalité”. Cette vision a profondément influencé les artistes et penseurs de son temps, posant les bases d’un mouvement artistique majeur.
L’amour fou selon Breton
André Breton considère l’amour fou comme une force transcendantale capable de révéler les vérités cachées de l’existence. Ce concept central du surréalisme est illustré par sa rencontre avec Jacqueline Lamba, qu’il décrit comme prédestinée.
L’amour fou se distingue par plusieurs caractéristiques :
- La prémonition : Breton croit que l’inconscient peut prévoir certains événements amoureux.
- Le hasard objectif : Il accorde une grande importance aux coïncidences, les interprétant comme des signes à déchiffrer.
- La beauté convulsive : L’amour fou doit être libre, révolutionnaire et échapper aux normes sociales.
Breton mêle poésie, réflexions théoriques et récits autobiographiques pour explorer ces thèmes. La “Nuit du Tournesol” est un exemple marquant où il interroge la part de prémonition dans l’amour.
L’amour fou, selon lui, est une quête incessante de la “vraie vie”, une fusion entre désir, rêve et réalité.
Arcane 17 : analyse de l’œuvre
Arcane 17, écrit par André Breton en 1944, est une œuvre complexe mêlant essai et récit poétique. L’auteur y explore des thèmes variés tels que l’ésotérisme, la symbolique de l’étoile dans le tarot et la résurrection.
Le livre s’inspire de la région de Gaspésie au Québec, où Breton a trouvé refuge pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce cadre naturel, notamment l’île Bonaventure et le rocher Percé, joue un rôle central dans l’évocation de la nature et de l’espoir.
Breton y développe une réflexion profonde sur la condition humaine, influencée par ses rencontres avec les habitants de cette région. Il utilise également des collages et des photos, commentés par ses soins, pour enrichir le texte.
Parmi les figures féminines évoquées, Élisa Claro, sa compagne, occupe une place particulière, représentant la muse inspiratrice.
L’œuvre aborde aussi la notion de toute-puissance de l’art et de la poésie, suggérant une résurgence nécessaire de l’homme face aux horreurs de la guerre.
Expositions dédiées à André Breton
Rétrospective au Centre Pompidou
La rétrospective au Centre Pompidou, célébrant les 100 ans du surréalisme, est une plongée fascinante dans l’univers d’André Breton. Cette exposition présente plus de 530 œuvres, incluant des peintures, des sculptures et des objets surréalistes.
Vous pourrez admirer des pièces emblématiques telles que le “Mur de l’atelier” de Breton, reconstitué avec 212 objets et œuvres d’art. Cette reconstitution évoque l’esthétique unique de Breton, mêlant objets trouvés et œuvres de grands artistes comme Miró et Picabia.
L’exposition propose également une série de conférences et d’ateliers, offrant une immersion complète dans le monde surréaliste. Ne manquez pas cette occasion unique de découvrir les trésors du surréalisme et l’impact durable de Breton sur l’art moderne.
Expositions internationales
Les expositions internationales ont joué un rôle crucial dans la diffusion du surréalisme à travers le monde. André Breton, souvent en collaboration avec d’autres artistes et intellectuels, a organisé plusieurs de ces événements emblématiques.
En 1936, la première grande exposition internationale surréaliste se tient à Londres aux New Burlington Galleries. Cet événement, orchestré par Roland Penrose, David Gascoyne et Herbert Read, marque une étape importante pour le mouvement en dehors de la France.
En 1938, une autre exposition majeure a lieu à la Galerie des Beaux-Arts à Paris. La scénographie est principalement conçue par Marcel Duchamp, offrant une expérience immersive unique. Les visiteurs y découvrent des œuvres de Salvador Dalí et de nombreux autres surréalistes.
En 1947, Breton organise une exposition à la Galerie Maeght à Paris, marquée par une scénographie complexe et une riche diversité artistique.
Enfin, en 1959-1960, l’exposition “EROS” à la Galerie Daniel Cordier met en avant des thèmes liés à l’érotisme et à l’inconscient.
Le surréalisme en peinture : influence de Breton
André Breton, par la publication de “Le Surréalisme et la peinture” en 1928, a joué un rôle crucial dans l’établissement des bases théoriques du surréalisme en peinture. Cet essai, composé de cinquante articles, aborde la chronologie des peintres et sculpteurs surréalistes. Il met en lumière des artistes tels que Max Ernst, Joan Miró, Pablo Picasso et Giorgio De Chirico.
Breton y affirme que la peinture surréaliste doit se référer à un modèle purement intérieur, rejetant l’art illusionniste traditionnel. Il insiste sur la capacité de la peinture à surprendre et à évoquer un profond retentissement chez le spectateur. Les œuvres ne sont pas évaluées selon des critères classiques, mais selon leur capacité à transformer la perception du monde.
L’ouvrage de Breton a été réédité et augmenté en 1945 et 1965, confirmant son importance dans l’histoire de l’art contemporain.
La fin de vie d’André Breton
Comment est mort André Breton ?
André Breton est décédé à Paris le 28 septembre 1966, à l’âge de 70 ans. Il souffrait depuis longtemps de problèmes respiratoires, notamment d’une insuffisance respiratoire sévère. Cette condition l’a conduit à être hospitalisé à l’hôpital Lariboisière, où il a finalement succombé à cette maladie.
Sur sa tombe, située au cimetière des Batignolles, un octaèdre étoilé orne la pierre tombale. Une épitaphe poignante y est gravée : « Je cherche l’or du temps ». Cette citation reflète bien l’esprit poétique et la quête incessante de Breton pour des vérités plus profondes et intemporelles.
Breton laisse derrière lui un héritage immense, tant par ses écrits que par son influence sur le surréalisme et l’art moderne. Ses derniers jours ont été marqués par une solitude choisie, consacrée à la réflexion et à l’écriture.
L’héritage d’André Breton : influence et postérité
Breton a laissé une empreinte indélébile sur le monde artistique et littéraire. Son influence s’étend bien au-delà des frontières françaises, touchant des artistes et écrivains du monde entier. Plusieurs figures du surréalisme, comme Salvador Dalí et René Magritte, ont reconnu l’importance de ses théories et de ses œuvres.
Par ailleurs, des penseurs contemporains comme Henri Béhar et Mark Polizzotti ont étudié et publié des analyses approfondies sur l’œuvre de Breton, contribuant à sa postérité. Les techniques d’écriture automatique et la quête du merveilleux, prônées par Breton, continuent d’inspirer les créateurs.
L’héritage de Breton se manifeste également dans des expositions et des colloques internationaux dédiés au surréalisme. Ces événements permettent de redécouvrir la richesse et la diversité de son œuvre et de son impact sur l’art moderne.
Les poèmes d’André Breton
Les poèmes d’André Breton sont connus pour leur originalité et leur créativité. L’écriture automatique, chère à Breton, permet une exploration profonde de l’inconscient et une liberté totale des associations d’idées.
Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent “Mont de Piété”, “Les Champs Magnétiques” et “Clair de Terre”. Chaque recueil illustre son engagement envers le surréalisme et son rejet des conventions littéraires traditionnelles.
Breton a également écrit des poèmes d’amour comme “Union libre”, qui célèbre son union avec Jacqueline Lamba tout en expérimentant une nouvelle langue poétique.
Ses collaborations avec d’autres artistes, notamment Benjamin Péret et Tristan Tzara, ont enrichi son œuvre, introduisant des éléments de jeu désintéressé et de rébellion artistique.
Les poèmes de Breton continuent d’inspirer les amateurs de poésie et d’art, soulignant son rôle de figure majeure du surréalisme.
Les livres d’André Breton : bibliographie
André Breton, considéré comme le père du surréalisme, a laissé une empreinte indélébile à travers ses œuvres littéraires et ses essais théoriques. Parmi ses ouvrages les plus marquants, on peut citer “Les Champs Magnétiques”, coécrit avec Philippe Soupault en 1920. Ce texte est souvent vu comme l’un des premiers exemples de l’écriture automatique.
En 1928, Breton publie “Nadja”, un récit autobiographique teinté de mystère et de rêve, qui reste une référence incontournable du surréalisme. “L’Amour fou” (1937) explore les thèmes de l’amour et du merveilleux, fusionnant poésie et prose pour dévoiler des vérités cachées.
Sa bibliographie inclut également des essais importants comme “Le Surréalisme et la Peinture” (1928) et “Arcane 17” (1945), où il aborde des concepts d’art et de mysticisme. Breton a aussi contribué à des œuvres collectives telles que “L’Anthologie de l’humour noir” (1940), qui met en lumière son goût pour l’ironie et le côté sombre de l’esprit humain.