Invader: décryptage du phénomène street art mondial

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Amalle Dupuy

Fondatrice AMAL Gallery

Publié le 15 mars 2024

Invader, l’artiste anonyme français, a envahi le monde avec son street art unique. Connue pour ses mosaïques pixellisées, son œuvre est un pont entre l’art conceptuel et le street art. De Paris à Marseille, chaque ville devient un terrain de jeu pour ce chasseur d’espace. Avec son projet Space Invaders, il transforme l’espace urbain en une carte interactive pour les amateurs d’art. Découvrons ensemble le phénomène Invader.

Le parcours de l’artiste Invader, maître du pixel art

L’origine d’Invader et sa passion pour l’art de rue

Né en 1969, l’artiste Invader a toujours été fasciné par l’art urbain et la technologie. Sa passion pour le street art a pris racine dans les rues de la capitale française, un véritable vivier pour les artistes en herbe. Il a d’ailleurs étudié aux Beaux-Arts de Paris, où il a pu développer son style unique.

Son pseudonyme, choisi en référence au célèbre jeu vidéo Space Invaders de 1978, est révélateur de son amour pour la culture geek et rétro. Invader se définit lui-même comme un “hacker de l’espace public”, propageant un virus de mosaïque à travers les villes du monde entier.

Franck Slama alias Invader – Los Angeles – AMAL Gallery Art Blog

Invader : un pseudonyme, un symbole

Le pseudonyme Invader est un clin d’œil au jeu vidéo emblématique Space Invaders, reflet de son affection pour la culture rétro et l’univers geek. Mais ce pseudonyme est également un symbole : il incarne l’idée d’une invasion, celle de l’art dans l’espace public. Son objectif ? Transformer les villes du monde entier en galeries d’art à ciel ouvert. L’artiste se cache derrière ce pseudonyme et un masque, se définissant comme un AVNI, un Artiste Vivant Non Identifié, pour rester libre et indépendant dans sa démarche créative.

Le vrai nom d’Invader : mystère et discrétion

Franck Slama est le véritable nom d’Invader, mais il est plus connu sous le pseudonyme qu’il a adopté. Né en France en 1969, il a choisi de garder son identité secrète pour préserver son indépendance artistique. Anonymat et discrétion sont deux maîtres mots de sa démarche créative, lui permettant de se concentrer sur son art sans être distrait par la célébrité.

NY_179 – Invader – AMAL Gallery Art Blog

L’artiste est souvent photographié portant un masque, renforçant le mystère entourant son identité. Cet anonymat lui permet d’opérer en toute tranquillité, installant ses œuvres sur les murs des villes du monde entier sans se faire reconnaître.

En dépit de cette discrétion, son véritable nom a été révélé par certaines sources, mais Invader lui-même ne l’a jamais confirmé publiquement. Il préfère laisser son art parler de lui, plutôt que de révéler son identité. Son œuvre est sa signature et son pseudonyme, sa marque.

Invader, un artiste engagé et visionnaire

L’artiste face à la critique : controverses et reconnaissance

Invader, malgré son anonymat, n’échappe pas à la critique. Son art, bien que largement reconnu et apprécié, a aussi suscité des controverses. Certains voient en effet dans ses invasions urbaines une forme de vandalisme. D’autres estiment que son travail, qui s’appuie sur le détournement d’un symbole de la pop culture, manque de profondeur artistique.

Cependant, l’artiste a su gagner une reconnaissance certaine dans le monde de l’art contemporain. Il est considéré comme un pionnier dans le domaine du street art, et ses œuvres, présentes dans des villes du monde entier, attirent de nombreux admirateurs. Son influence s’étend bien au-delà du domaine artistique. En effet, Invader a été l’objet de nombreuses études sociologiques et culturelles, soulignant la portée de son travail.

Le travail d’Invader est donc loin de faire l’unanimité. Cependant, cette dualité entre controverse et reconnaissance est une preuve de l’impact de son œuvre sur la société contemporaine.

Invader : un acteur majeur de la scène street art internationale

Invader s’est imposé comme une figure incontournable du street art international. Sa renommée dépasse les frontières, et ses œuvres sont présentes dans plus de 70 villes à travers le monde.

  • Il a notamment envahi des villes aussi diverses que Marseille, Tokyo ou encore Los Angeles.
  • Il est également le premier artiste à avoir installé une œuvre à bord de la Station Spatiale Internationale, prouvant sa volonté de repousser les limites de son art.
Thomas Pesquet à bord de la Station Spaciale Internationale à côté de “Space2ISS – 2017 – Invader -AMAL Gallery Art Blog

Ces invasions urbaines ont permis à Invader de toucher un large public et d’apporter l’art dans l’espace public.

  • Son approche unique, combinant le pixel art et la mosaïque, a contribué à redéfinir le paysage du street art.
  • Il utilise ses “space invaders” pour interpeller les passants et les inciter à voir leur environnement urbain sous un nouvel angle.

Aujourd’hui, Invader est reconnu pour sa démarche artistique audacieuse et son impact sur la scène street art internationale.

Les Space Invaders : des mosaïques pixelisées dans l’espace urbain

La naissance du premier Space Invader à Paris

C’est en 1996 que le premier Space Invader fait son apparition sur les murs de Paris, berceau de l’artiste, près de la place de la Bastille. Cette mosaïque, représentant un personnage du célèbre jeu vidéo dans les tons bleus avec des yeux rouges, marque le début de l'”invasion” par Invader. Cependant, la véritable invasion débute en 1998. Ce premier Space Invader n’est malheureusement plus visible à ce jour, ayant été recouvert d’un enduit. Le choix de cette localisation n’était pas anodin : la Bastille est un lieu emblématique de la capitale française, marquant l’empreinte de l’artiste dans l’histoire de la ville. Ainsi, le premier Space Invader de Paris est un symbole marquant de l’émergence de l’artiste dans le paysage du street art parisien.


Le premier Invader a été créé deux ans avant le lancement de “l’invasion” en 1996 – AMAL Gallery Art Blog

Comment reconnaître un Space Invader ?

Les Space Invaders d’Invader, inspirés du jeu vidéo éponyme, sont des mosaïques pixelisées qui se distinguent par leur esthétique 8-bit. Chaque œuvre est unique, mais elles partagent des caractéristiques communes :

  • Forme: Les Space Invaders sont généralement constitués de petits carrés pour former une image pixélisée. Ils ressemblent aux personnages du jeu vidéo Space Invaders, avec des formes géométriques simples et des contours nets.
  • Couleur: Les œuvres d’Invader sont souvent multicolores, mais les couleurs vives sont privilégiées. Il n’est pas rare de voir des Space Invaders en noir et blanc pour un contraste saisissant.
  • Matériau: Les Space Invaders sont conçus à partir de carreaux de céramique, ce qui leur donne une texture particulière et une brillance unique.
  • Emplacement: Les Space Invaders sont généralement placés à des endroits stratégiques, comme des coins de bâtiments ou des murs largement visibles. L’emplacement choisi par l’artiste donne souvent un sens supplémentaire à l’œuvre.

Il faut également noter que chaque Space Invader est numéroté et référencé par l’artiste, ce qui facilite leur identification.

Le projet “Flashinvaders” : traquer les œuvres d’Invader

Lancé en 2014 par Invader, le projet “Flashinvaders” est une application mobile qui transforme la découverte des œuvres de l’artiste en un jeu de piste numérique. Les utilisateurs de l’application sont invités à “flasher” les Space Invaders qu’ils trouvent dans les rues avec leur smartphone. Un algorithme de reconnaissance d’image et de position GPS attribue des points pour chaque œuvre correctement identifiée. Avec plus de 340 000 utilisateurs actifs, l’application a contribué à créer une véritable communauté de “flashers” qui parcourent les villes du monde entier à la recherche des œuvres d’Invader.

Le phénomène Invader à travers le monde

Les 4000 Space Invaders disséminés à travers le globe

Les 4000 Space Invaders créés par l’artiste sont présents dans plus de 80 villes à travers 83 territoires. Ces oeuvres sont disséminées de Paris à Melbourne, en passant par Dhaka ou encore Potosi en Bolivie, où Invader a posé sa 4000ème mosaïque.

  • Berlin, Allemagne : 12 Space Invaders
  • Munich, Allemagne : 18 Space Invaders
  • Melbourne, Australie : 25 Space Invaders
  • Perth, Australie : 26 Space Invaders
  • Wien, Autriche : 56 Space Invaders
  • Dhaka, Bangladesh : 6 Space Invaders
  • Bruxelles, Belgique : 42 Space Invaders
  • Potosi, Bolivie : 53 Space Invaders

Ces quelques exemples illustrent la diversité géographique de l’invasion par les Space Invaders. Un véritable projet planétaire qui transforme les villes en galeries d’art à ciel ouvert.

Cartographie des œuvres d’Invader : la carte interactive

Pour ceux désireux de dénicher les œuvres de l’artiste, une carte interactive est disponible. Cette carte recense l’ensemble des créations de l’artiste, permettant aux amateurs d’art urbain de localiser précisément chaque Space Invader.

Accessible via l’application mobile Flashinvaders ou sur le site web de l’artiste, elle offre une expérience ludique et enrichissante. Chaque œuvre est accompagnée de sa photo et de sa localisation précise, facilitant ainsi la découverte de ces œuvres uniques.

La carte interactive est régulièrement mise à jour avec les nouvelles installations de l’artiste. Elle offre ainsi un suivi en temps réel de l’expansion de l’invasion des Space Invaders à travers le globe.

Spotter un Space Invader : comment faire ?

Pour spotter un Space Invader, il faut avant tout être attentif à son environnement urbain. Les œuvres d’Invader sont souvent situées en hauteur, sur les murs des bâtiments, et sont généralement de petite taille.

Premièrement, vous pouvez vous aider de l’application Flash Invaders qui recense l’ensemble des œuvres de l’artiste dans le monde. Cette application permet de localiser les Space Invaders à proximité et d’obtenir des indications pour les retrouver.

Deuxièmement, il faut savoir que chaque Space Invader est unique. Soyez donc attentif aux variations de formes, de couleurs et de matériaux.

Enfin, Invader a pour habitude d’installer ses œuvres dans des lieux stratégiques ou symboliques. Si vous vous trouvez près d’un point d’intérêt, gardez l’œil ouvert !

N’oubliez pas que le spot de Space Invaders est avant tout un jeu. Amusez-vous à chercher ces petits extraterrestres de mosaïques dans les rues de votre ville.

L’invasion d’Invader dans les villes françaises

Paris, berceau de l’invasion par Invader

L’artiste français Invader a fait de Paris son terrain de jeu privilégié. C’est dans cette ville que son aventure artistique a commencé, avec la pose du premier Space Invader près de la place de la Bastille en 1996. Depuis, il a disséminé ses mosaïques pixelisées sur les murs de la capitale, les transformant en véritables galeries d’art à ciel ouvert. Ces mosaïques, inspirées du jeu vidéo Space Invaders, ont intégré le paysage urbain parisien et font désormais partie intégrante de son identité culturelle.

Marseille, Lille : les Space Invaders à la conquête de la France

Après Paris, les villes de Marseille et Lille ont également été prises d’assaut par les Space Invaders. Dans la cité phocéenne, l’artiste a été invité par le designer Ora-Ito à travailler au MaMo, centre d’art situé au dernier étage de la Cité radieuse de Le Corbusier. Cette résidence artistique à Marseille a donné lieu à une véritable invasion de mosaïques dans la ville, ponctuée par une exposition intitulée “Invader was here”.

Invader envahi Marseille – été 2020 – AMAL Gallery Art Blog

À Lille, les oeuvres d’Invader sont moins nombreuses mais tout aussi remarquées. L’artiste a notamment participé à l’événement Lille Art Up!, mettant en lumière la diversité du street art contemporain.

Ces invasions urbaines révèlent l’ambition d’Invader de faire de l’art un élément accessible à tous, intégré à l’espace public.

L’univers d’Invader au-delà des rues : expositions et collaborations artistiques

Exposition “Space Station” : immersion dans l’univers d’Invader

L’exposition “Space Station” offre une immersion totale dans l’univers d’Invader. Du 17 février au 5 mai 2024, les anciens locaux du journal Libération à Paris se muent en véritable station spatiale. Cette installation massive de 3500 m² sur 9 étages abrite des centaines d’œuvres, des photographies, des vidéos, des sculptures et des installations, dont certaines inédites. Cette exposition marquante est un véritable voyage interstellaire dans l’univers en perpétuelle expansion de l’artiste. Une opportunité unique de découvrir l’oeuvre d’Invader sous un nouvel angle, au-delà de ses célèbres invasions urbaines.

Chaque étage du bâtiment parisien se transforme en une planète différente de l’univers d’Invader, offrant aux visiteurs une expérience unique d’immersion dans son monde créatif. Le vaisseau artistique d’Invader propose une rétrospective de son travail, mettant en lumière son processus créatif, ses inspirations et l’évolution de son œuvre au fil des ans. L’entrée dans cette exposition se fait comme une véritable embarcation dans un voyage spatial, à la découverte de l’univers d’Invader.

Collaborations artistiques : quand Invader rencontre d’autres créateurs

Au-delà de son travail en solo, Invader a eu l’occasion de collaborer avec d’autres artistes de renom, enrichissant ainsi son univers créatif.

Ces collaborations ont donné lieu à des œuvres conjointes qui mêlent les styles et les techniques de chaque créateur. Elles témoignent de la capacité d’Invader à dialoguer avec d’autres univers artistiques, et à se réinventer constamment.

Parmi ces collaborations, on peut citer celle avec l’artiste Shepard Fairey, plus connu sous le nom d’Obey. Cette rencontre a donné lieu à une réalisation commune sur un mur de Paris, montrant à quel point Invader sait allier son art à celui d’autres créateurs pour créer des œuvres inédites.

Aussi, dans le domaine de l’exposition, Invader a collaboré avec la Galerie Over The Influence, basée à Hong Kong et Los Angeles, pour présenter ses nouvelles œuvres. Cette collaboration a permis à l’artiste de toucher un public international et d’établir des liens avec le monde de l’art contemporain.

Ces collaborations artistiques démontrent le dynamisme et l’ouverture d’Invader, toujours prêt à explorer de nouveaux horizons créatifs.

Acheter un Space Invader : entre collection et passion

La boutique officielle d’Invader : entre dessins et mosaïques

Pour les amateurs d’art de rue et les collectionneurs, la boutique officielle d’Invader offre une gamme variée d’œuvres originales et d’éditions limitées. On y retrouve des dessins et des mosaïques représentant les fameux Space Invaders, l’emblème de l’artiste.

La boutique propose également des reproductions sous forme de sérigraphies, lithographies et digigraphies. Chaque pièce vendue dans la boutique est soigneusement sélectionnée par l’artiste lui-même pour garantir l’authenticité et la qualité.

L’achat dans la boutique officielle est aussi un moyen de soutenir directement l’artiste dans sa démarche créative.

Les pièces d’Invader en vente : comment les acquérir ?

Pour acquérir une pièce d’Invader, plusieurs options s’offrent à vous. Les enchères sont un moyen courant pour acheter une œuvre d’art. Les prix peuvent varier grandement en fonction de la rareté et de la popularité de la pièce. Les œuvres d’Invader sont parfois mises en vente lors d’événements artistiques ou de ventes aux enchères en ligne. Avant d’enchérir, assurez-vous que la pièce est authentifiée et expertisée.

Vous pouvez également contacter directement des galeries d’art qui représentent l’artiste. Elles pourront vous guider et vous conseiller dans votre achat. Assurez-vous de faire appel à une galerie réputée pour garantir l’authenticité de l’œuvre.

Enfin, la boutique en ligne officielle d’Invader offre une sélection d’œuvres originales et d’éditions limitées. C’est un moyen direct et sécurisé d’acquérir une pièce de l’artiste.

  • Enchères
  • Galeries d’art
  • Boutique en ligne officielle

Le futur d’Invader : projets et perspectives

Quelle suite pour l’invasion des Space Invaders ?

L’artiste Invader ne semble pas vouloir mettre fin à son projet d’envahir le monde avec ses Space Invaders. Il continue d’explorer de nouvelles villes et de nouveaux espaces pour disséminer ses œuvres.

  • L’artiste a récemment ouvert sa base dans l’espace urbain parisien avec son projet « Invader Space Station ». Un espace d’exposition massive de 3500 m² répartis sur 9 étages d’un bâtiment parisien.
  • Dans ce nouveau projet, l’artiste vous invite à découvrir une scénographie inédite regroupant photos, vidéos, sculptures et installations. Parmi celles-ci, certaines œuvres inédites attendent les visiteurs.
  • Le projet Space2ISS est également en cours. Il semble que l’artiste prépare des invasions et l’activation de nouveaux extra-terrestres dans d’autres établissements de l’ESA tout au long de cette année.
  • Enfin, l’artiste a édité la 26ème carte d’invasion, Invasion Planète Marseille, qui sera disponible sur la Space Shop.

Le futur d’Invader s’annonce donc riche en nouveaux projets et en nouvelles invasions.

Les prochains défis d’Invader

Face à la reconnaissance croissante de son talent, Invader est confronté à de nouveaux défis. L’élargissement de l’audience de ses œuvres génère un intérêt accru pour son art, mais pose également des questions sur la pérennité de son anonymat.

L’évolution de son art est un autre défi. Invader a prouvé sa capacité à innover et à surprendre, mais il doit continuer à se réinventer pour maintenir l’intérêt du public. Cela pourrait signifier l’exploration de nouveaux médiums ou la création de projets plus ambitieux.

L’artiste doit également gérer la popularité croissante de ses œuvres. Les Space Invaders sont devenus des objets de collection prisés, souvent volés ou vandalisés. La protection de ses œuvres est donc un défi majeur pour Invader.

Enfin, la législation autour du street art est un autre défi à relever pour l’artiste. En raison de sa nature éphémère et de son utilisation de l’espace public, le street art est souvent confronté à des questions juridiques complexes. Invader devra naviguer dans ce paysage législatif pour continuer à créer librement.

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N’hésitez pas à contacter la galerie au 04 78 52 62 69 ou par mail à contact@amalgallery.com

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